dimanche 10 janvier 2010

Votre parfum

L'antichambre se ressentait encore de votre parfum. Le reconnaissant je me pétrifiai de respect, ôtai mon manteau sans bruit, me recoiffai, pacifiai ma respiration, espérant maîtriser ma voix, recomposant mon for intérieur. Peu de mouvements, quelques frissons, craignant faire grincer le plancher. Je tremblais de vous rencontrer ainsi par hasard après de si longs mois sans se voir. Je tremblais de vous rencontrer, comme toujours. Mais dans la pièce suivante, personne : c'est en partant que vous aviez laissé ce souvenir odorant de vous flottant entre les parquets, les boiseries, les portes de l'antichambre.

Aucun commentaire: