mardi 6 janvier 2009

7.

Je joue du luth.
Il me faut régulièrement changer de position. Elle ne m'est pas encore vraiment naturelle.
Aujourd'hui en jouant j'ai voulu rallonger un peu la longueur de la bandoulière, que je trouvais serrée. Elle me meurtrissait l'épaule et entravait mes mouvements. Aussitôt le luth s'est mis à chanter d'une voix incroyable, vibrante, des accents d'une profondeur extraordinaire, comme si quelque chose en lui avait été libéré.
Je me suis rendu compte que je ne l'avais pas entendu si bien sonner depuis des semaines. C'était un vrai plaisir de le jouer, l'envie n'en pouvait s'éteindre.
Quelle idiote. Je ne sais pas depuis combien de temps ainsi j'étranglais mon luth.

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