jeudi 11 mars 2010

22.

Ce rythme m'obsède. Comment rompre la transmission ?
A la première génération, il y eut quatre filles, aucun garçon. La quatrième de ces maudites filles en subit une telle culpabilité qu'elle donna par la suite toujours raison aux garçons, jamais aux filles, et fut une mère froide, assujettie à un mari discrètement tyrannique.
A la seconde génération, deux filles, deux garçons.
Le dernier de ces enfants, un garçon, vint tardivement, alors qu'une sourde guerre minait ses parents. Sa mère reporta toute son affection sur lui.
Le dernier de ces enfants, mon oncle, s'est tranché les veines à la veille de la saint Valentin dernière.
C'était un homme généreux, drôle, intelligent, beau. Je n'aurais pas imaginé tant pleurer.
Il était aimé de tous, et à présent il est mort.

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